Cet article, résultat de longues investigations autour de l’assassinat de mon grand-père le philosophe libanais, Hussein Mroué, ne vise pas à divulguer les détails des informations collectées. Il fallait créer une forme plastique et corporelle afin de redonner une mémoire à cet événement qui n’avait pas laissé de traces à l’époque. Comment articuler mon statut d’artiste avec celui d’enquêtrice ou encore celui de porteuse de cette mémoire ? Cet article-performance est l’occasion de réfléchir à la manière de trouver une sorte de « justice transitionnelle » probable pour lutter contre la culture du déni et de la censure du corps, du soi, du moi. Il propose une forme différente de la performance lue, dansée ou écoutée.